qui pleut ?

Publié le par Telap

Aujourd'hui il a fait gris le matin et très chaud l'après midi.

J'ai revu un ami illustrateur, qui va essayer d'illustrer une de mes petites histoires, si il l'aime. Les petites choses commes les grandes, c'est bien quand ça commence (des fois c'est même encore mieux après...) ! Tellement agréable de me dire qu'en ce moment j'ai trois projets avec des illustrateurs, tous talentueux, qui lisent et rêvent un peu avec mes histoires, qui les vivent un peu, qui les colorent, les dorlotent, les écoutent, les caressent. Plus que les projets d'architecture ou d'urbanisme que j'ai pu dessiner, pourtant dans un cadre bien plus économiquement officiel et réel, plus que les chansons que j'ai pu écrire, ces histoires, petites ou grandes, me semblent mes enfants.

Et il pleut. Qui pleut ? C'est moi. Je pleux comme un enfant, qui se voit grandir, qui voit son beau ballon rouge s'envoller dans le ciel, qui lache un petit bateau de fortune sur un étang, ou qui relâche un oiseau guéri. La pluie nettoie tout, la ville murmure, le ciel est maintenant plus sombre que les toits d'ardoise qui m'entourent. Et la pluie tombe droit, je peux laisser toutes mes fenêtres ouvertes sans qu'une goutte ne vienne s'inviter. Alors l'air très frais, presque froid, et saturé d'humidité, à la bonne odeur de pluie, s'engouffre chez moi vaillament, et les goutières dégorgent, les caniveaux vont déborder, l'eau va couler vite, fort, très vite, trop fort, les voitures seront emportées, les immeubles arrachés au sol vont flotter, les gens au fenêtres se feront coucou, sans rien comprendre, retrouvant tous leurs rêves d'enfants, qui ne s'oublient jamais, jamais. L'océan lui même sera noyé sous la pluie, le monde entier sera amoureux, heureux les enfants qui font plouf avec les poissons, ce n'est pas l'apocalypse, non, c'est juste un rêve, c'est juste quand on décolle dans son coeur, avec toute la chair rouge qui l'entoure, qu'on vole un peu, qu'on se soulève, qu'on sourit forcément, qu'on crie le bonheur, qu'on explose de joie, que tous les gens dans la rue se mettent à danser comme dans les comédies musicales, en chantant, et il y aurait des trompettes !

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